Aller au contenu

Plongée d’actualité

On plonge sur le Liban

Et une profonde de plus, une ! Ce matin, mon binôme sera Jean-Michel. On fait un petit briefing, je le sens bien : plongeur confiant et expérimenté.
On traverse la baie en bateau et l’ile Maïre apparait, on la contourne et les 2 secs des pharillons apparaissent : le Liban est juste contre.

Ce bateau raconte une tragédie : le 7 juin 1903 vers midi, il quitte le port de la Joliette à destination de Bastia. A son bord environ 220 passagers dont 41 hommes d’équipage. Au même moment le paquebot L’insulaire se dirige vers Marseille.

L’insulaire, qui aurait dû virer à tribord se dirige à babord et percute le Liban très violemment.
A une vingtaine de mètres des éperons rocheux des pharillons, la chaudière du Liban explose et le navire s’enfonce très rapidement. Le nombre des victimes ne fut jamais clairement établi : entre 90 et 180.

Mise à l’eau parfaite dans une mer calme, sans courant, et descente rapide sur le Liban. On allume les lampes et la visite démarre : un énorme congre dans un rail, un joli mérou apparait lorsque j’éclaire une soute. Ouahou ! Un gros chapon, des anthias partout. On rate le homard, caché dans la cheminée.
On parcourt la totalité de la structure, hormis la poupe car elle est un peu à part et on ne le savait pas. Une fois le Liban visité on se dirige vers les secs des pharillons et l’arche entre les deux. C’est splendide dans les rayons du soleil. L’arche ressort bien. On tente de passer de l’autre côté mais on voit une autre palanquée tenter, puis renoncer : trop de courant.

On se promène dans 10 m d’eau pour désaturer un peu (12 minutes pour moi). On trouve deux congres, je vois un rassemblement de poissons très agités, un poulpe s’en échappe au milieu d’un jet d’encre. Je me retourne pour le signaler à Jean-Michel et .. le poulpe a disparu. Mais à sa place une immense murène apparait, sur le sol, hors de son trou. C’est rare. Elle file doucement et disparait sous un gros rocher. Elle a peut être tenté de mettre le poulpe à son menu …

On termine la plongée, on remonte et, en pleine eau, vers 8m, une belle méduse translucide, grosse comme une tête d’homme, se promène devant nous. Je tire mon parachute avec maestria et on dérive gentiment, dans les rayons du soleil du matin, pendant le palier. Le bateau nous récupèrera à 500m de là où mon parachute est sorti !

Ca c’est de la plongée : j’en ai pris plein les yeux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *