Il pleut des cordes ce matin et il y a des creux de houle de plus d’un mètre. Enfin un peu d’action.

A cause de la houle la mise à l’eau ne sera pas confortable et le retour sera sportif. Je me mets le dernier à l’eau pour ne pas rester en surface.
Plouf. Purge. Bam, 15m et je me fais un joli petit canyon. Au bout, on arrive dans les “piliers”. De grosses cheminées qui montent du fond jusque dans les 10m. Avec Pasquale on se laisse couler dans les 30m. L’atmosphère est féerique. Tout est calme, comparé à la surface où ça secoue, la visibilité est faible (pas de soleil en surface), la géométrie des lieux est assez unique.

Lors de la remontée je me fais 2 petits tunnels et en sortant du deuxième je tombe sur un gros barracuda. Seul, comme celui d’hier. Je m’approche sur son coté droit tout doucement en respirant à peine. 1m. Plus prêt, 60 cm. Plus prêt, 20 cm. On se regarde, ça dure un long moment puis je recule tout doucement et je me mets parallèlement à lui. On va nager ainsi ensemble quelques mètres. Ouahhhh !

Puis un petit requin arrive, moins d’un mètre et vient tourner autour de nous, dessus, dessous. Il ne nous lâchera plus jusqu’à la sortie.

En fin de plongée je laisse tout le monde passer avant moi pour remonter car il y a toujours pas mal de houle. Je veux prendre mon temps. Je suis dans 4m d’eau, je vois Pasquale, notre photographe, galérer pour remonter sur le bateau.
Soudain je vois passer son appareil photo, qui tombe comme un boulet. Impossible de le rattraper, il me passe devant à un bon mètre.
Il atterrit dans 15m de fond juste sous moi.
Bon.
Je suis le dernier dans l’eau. Je me laisse recouler direct pour aller le chercher.

Une fin de plongée avec un profil pareil, ce n’est pas recommandé 😂
Une fois à bord le gars se bricole un truc pour éviter que ça se reproduise. Heureusement qu’il n’y avait pas 100m en dessous sinon il aurait dit adieu à son appareil…
