Cinq ans, quasiment jour pour jour.
Je retourne plonger le Wildcat à Bormes (voir Miaou !). Une plongée profonde, avec forcément un temps fond qui sera court mais c’est mon grand kif de sentir la pression et de savoir que je suis profond.
Je vais désaturer à l’oxygène augmenté (soixante-trois pour cent) pour optimiser et me sécuriser. Pas de combinaison étanche : l’eau est chaude avec les températures qui ont sévi.

C’est aussi l’occasion de tester mon caisson étanche pour ma caméra : il est vendu pour cinq bars, soit quarante mètres. Il a bien tenu à la plongée précédente à quarante, on va voir s’il tient à plus de cinquante 😁.
Petite anecdote : le “Chat sauvage” est l’appellation des F4F livrés aux États-Unis et qui ont opéré dans le pacifique. Les modèles livrés aux Anglais étaient dénommés “Martinet”. Donc ce F4F est improprement nommé Wildcat.
Sept sur le bateau, on ne sera que cinq maximum en même temps sur l’épave, c’est parfait. Je plonge avec Adrien, moniteur fédéral, et Michael, photographe.
A la mise à l’eau je ventile beaucoup (stress?) et avec la pony je suis hydrodynamique comme une armoire normande. J’ai beau palmer je n’arrive pas à rejoindre la bouée. Ni une ni deux, on verra sous l’eau, je ne vais pas m’essouffler plus en surface. Je purge tout et dès les six mètres, plus de houle et je vois le bout complètement tendu : ça confirme le courant. On coule. Les oreilles passent bien, aucune douleur dans le dos, la respiration se calme lors de la descente.
La température chute vers seize degrés, au dessous des quarante mètres, mais à aucun moment je n’aurai froid. On atterrit pile sur la queue de l’avion et la visite commence. Une mostelle sous une aile, un chapon contre le fuselage.

Au bout de dix minutes, à plus de cinquante mètres de profondeur, j’ai déjà fait le tour deux fois de l’avion et pris huit minutes de temps de remontée.

Quelques images (Michael me donne un peu de lumière et ça fait ressortir les concrétions)



Les deux autres plongent à l’air, très vite ils atteignent les quinze minutes de temps de remontée. C’est l’heure du décollage. Une image de l’avion complet et on remonte.

A quatorze mètres je bascule sur mon soixante-trois pour cent. Un premier palier à neuf mètres pour eux, moi rien. Puis trois minutes à six mètres pour eux et une pour moi. Je tire mon parachute et on termine en groupe notre palier.
Au final je termine ma désaturation huit minutes avant eux. Je repasse à l’air et je profite pour faire des photos. Michael en fait une belle de moi, accroché à mon parachute, avec ma pony de décompression.


Une fois sorti de l’eau je constate qu’il y a quelques gouttes dans le caisson. Mais la caméra s’en sort bien malgré les cinquante-trois mètres !

Encore une plongée sympa, et j’ai pu faire mes propres images. Je suis ravi.
Sympa! Rien ne t’arrêtes !👍😘