Mais j’ai bien rigolé !
La petite balade de l’après-midi, guidée par Anna. Clive, l’anglais de ce matin, toujours en étanche, et moi. Équipe réduite.

Lors du briefing Anna indique qu’elle demande souvent aux plongeurs combien ils ont d’air, tout en me regardant. Ah, je crois qu’hier, ça s’est vu, que ça me gonflait 😅.
Allez, je coule directement au sable pour voir si je trouve une raie. Non, pas de raie.
Les falaises ont une belle géologie. Des à-pics très raides avec des arêtes nettes, des canyons dans lesquels on peut se faufiler facilement. Le tout entre douze et vingt deux mètres.
Première demande de consommation au bout de dix minutes. J’écarte les deux bras au maximum : plein. Ok, ça ne la fait pas rire (sûrement son côté Allemand). Cent-soixante bars, miss.
Toutes les falaises sont recouvertes d’une sorte de poussière marron. Ça donne un air lunaire au site. Peu de vie dans la plupart des endroits. Des demoiselles en bancs à d’autres. Des bleus électriques, des oranges bicolores. Toujours des perroquets et des trompettes.
Je découvrirai en surface, en cherchant un peu, que l’autre nom des demoiselles est … “castagnoles”. Je comprends mieux pourquoi elles me plaisent. D’ailleurs celles des Maldives aussi m’avaient plu (voir Des fois la vie est difficile)
La géologie c’est bien mais on peut trouver quoi, en fouillant un peu ? Je débusque deux murènes, entourées de leurs crevettes. C’est quasiment systématique, ici. Nettoyage à domicile !

Deux belles anémones. Anna trouve une petite murène, le long d’une faille. Je verrai un crabe, orangé. Espèce inconnue.
Au sortir d’un canyon, je croise Anna. Elle fait le signe “combien d’air ?”, un peu par réflexe, je pense. Puis tout de suite après. “Non, non c’est bon, pas besoin”. Je rigole dans mon masque, je crois qu’elle a compris. Mais, bon élève, je réponds. Cent-dix.
Au bout de cinquante minutes, la plongée est presque terminée, je suis à mi-pression. Et la procédure veut qu’on le signale au guide. J’enfonce le clou. Je la rattrape, et je lui indique. “Mi pression, miss”. Je suis hilare. Il ne m’en aura pas fallu plus pour que je m’amuse 😂
On retrouve l’ancre, Anna gonfle le ballon attaché à l’ancre, et c’est parti pour trois minutes de palier.
Cinquante sept minutes dans l’eau. Je n’ai pas eu froid, Clive non plus bien sûr, mais Anna est frigorifiée. Va comprendre.
Mal au crâne, un peu. La bière d’hier ? Pour confirmer, j’en reprend une autre ce soir, on verra l’effet demain 🤣