De tout, un peu.
Non seulement les Thaïs tirent un feu d’artifice lorsqu’ils partent en mer (pas tous, on a vu partir certains bateaux de pêche qui n’en ont pas tirés) mais ils font aussi des offrandes. Poulet, fruits divers.

Deux trucs à savoir
- il ne faut pas montrer la plante des pieds à un Thaï : cela signifie que tu es plus haut dans la hiérarchie et que tu le rabaisses.
- Il ne faut pas frotter les cheveux de quelqu’un. Mais ça je ne sais pas pourquoi.
Julia n’aime pas Trump et elle l’a fait savoir au bout de trois phrases. Elle dit qu’elle vient d’Alabama pour ne plus dire qu’elle vient de Floride. “Ne me parlez plus de la Floride !”.
Elle vient pour huit jours, elle reste plonger avec nous jusqu’au bout.
Elle a un accent à couper au couteau. Entre le vocabulaire qui me manque et l’accent, je comprends un tiers de ce qu’elle dit.
A un moment je me suis demandé qui, et comment, on choisit les noms savant des animaux. Des fois c’est tellement tarabiscoté…
Après le repas, la vaisselle est faite sur le pont de plongée et les restes sont jetés à la mer. C’est con, même si ça nourrit tout de même les poissons.



Aoh (ou Ao) signifie baie. En thaïlandais ça s’écrit : อ่าว
Les trois russes sont mis à part. Olga ne parle que russe, elle ne plonge pas (elle doit se faire chier) et Valery et Tatiana restent entre eux. La situation internationale ne doit pas être étrangère à ça. A table ils sont isolés.
Un soir, pendant la vaisselle, ça a tourné à la bataille d’eau au pont inférieur. L’équipage a trempé une des deux cuisinière, Wee.



Karlos ressemble à un thaï, il parle thaï mais ne sait pas l’écrire. Il est anglais, il vient de Jersey, l’île anglaise la plus proche de France. Improbable.
Kirill n’est pas russe, mais il parle russe. Il est suisse, francophone. Comme Caroline. Et Thomas est suisse aussi mais germanophone. J’avais tout faux.
Dans le parc, sous l’eau, les gants ne sont pas autorisés. A main nues, ça donne moins envie de toucher ce qu’on ne connaît pas. Pas bête !
La moutarde (jaune, faut préciser, on ne sait jamais) a le goût de l’Amérique, d’après le titre. Mais si tu retournes : moutarde française (jaune, faut toujours préciser pour pas surprendre). Ou est l’erreur ?


Dans les îles ou en mer, un jour sur deux, il n’y avait pas de réseau. La coupure du monde numérique obligatoire me faisait du bien.
Il ne faut pas réveiller une tortue qui dort. Avant de se coucher elle prend une longue inspiration, plonge, trouve un coin pour se mettre à l’abri des prédateurs et ralenti son métabolisme pour la nuit.
Réveillée, elle remontera pour respirer. Mais une fois consciente que c’est toujours la nuit elle cherchera à retourner dormir. Dans le noir, elle ne sera pas capable de retrouver un abri sûr et sera en danger jusqu’au levé du soleil.
Le soir de l’orage, une fois remonté, je me suis rincé à l’eau douce sur le pont de plongée. Sans m’en rendre compte j’ai arrosé un des gars de l’équipage, derrière moi. Tous les thaïs, lui compris, étaient hilares. Ces gens sont fabuleux. Un rien les amuse, on dirait qu’ils ont su garder des yeux d’enfants.
Je discutais avec Jean-Louis, en français, de l’orientation dans la formation PADI, juste à côté de Valery. Et je dis que dans le système français c’est à peine abordé. Commentaire de Valery (qui comprend et parle un peu français) : “c’est pour ça que les Français ont perdu la guerre de quarante. Ils ne savent pas lire les cartes”.
Instant de flottement à table … L’humour russe, c’est spécial.
Sur Richelieu rock on a vu des bateaux super luxueux. Beaucoup d’asiatiques riches viennent plonger ici, avec tout le confort.

