Par une chaude matinée d’avril …

J’arrive à l’Estaque pour me faire un petit plaisir aquatique. 8h00. Il fait déjà 18°, je me dis que ça va être parfait.
La mer est calme, pas de vent, pas de houle. On traverse la rade pour aller plonger sur une petite île, proche du Frioul : le Tiboulin.


Le binôme prévu pour moi a annulé au dernier moment, je plongerai donc avec Olivier et un autre plongeur, tous les deux en recycleur et combinaison étanche. Autant dire que je manquerai d’air avant eux, même avec un 15l gonflé à 210 bars 😅
Au bout d’une heure (max) il est prévu que je remonte en surface avec eux puis qu’ils repartent pour encore au moins 15 minutes.
J’ai un Nitrox 33%, je serai limité en profondeur mais je vais limiter la décompression. Parfait si l’eau est froide. Plouf. L’ordinateur indique 14°. Je l’avais deviné dès que l’eau était rentré dans les bottes. Ça va être froid…
On descend tranquille, dans une pauvre visibilité d’à peine 10m. Un petit chapon nous attendait, posé tranquillement dans les 15m. On fait le tombant en sondant jusqu’au sable. 36m maximum. Plus, il faudrait creuser !
Olivier trouve 2 belles écrevisses sur le tombant puis on distingue 2 gros mérous, loin, dans le fond. Juste après il déniche aussi une pieuvre, mais comme il y a les mérous dans le coin elle reste dans son trou pour ne pas terminer en casse croute. Je m’approche en apnée, et je l’observe de très très près. Olivier, en recycleur, restera encore plus longtemps et sera encore plus près, quasiment à le toucher !
C’est l’avantage du recycleur : pas de bulles, les animaux n’ont pas peur.
Au bout de 45 minutes j’indique à mes deux camarades que je commence à avoir froid, et c’est la première fois que j’en arrive à ce signalement. On remonte dans les 15m, on déniche tout de même un congre de belle taille dans son trou avant de trouver un endroit où je tire mon parachute.

Je remonte doucement jusqu’en surface, les deux autres restent au fond. Fin de plongée pour moi, 57 minutes tout de même, pas de décompression, merci le Nitrox.
Sur le bateau c’est un début d’été : 25°.
Finalement, 5 minutes plus tard mes deux binômes feront surface. Ça suffisait, ils n’avaient pas envie d’en faire plus.

un début d’été qui a vite tourné en nouvel hiver…