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Pas content

Il y avait quelque chose dans l’air, ce matin …

J’arrive à Port la nouvelle, après l’Estaque : je vais tester ma pony avec ma nouvelle stab.

Le temps est à la pluie et on voit apparaître de petites gouttes.

Premier indice : le contrôle du taux d’oxygène dans ma pony donne 58%, alors que j’avais souvenir d’un mélange à 65%. Étrange.

Deuxième indice : j’ai du mal à fermer les sangles sur ma bouteille. Bizarre, la dernière fois le réglage était parfait.

On arrive sur site, un peu à l’abri car il y a 50 cm de houle. J’ai un peu froid aux mains. Le binôme en recycleur se met à l’eau et on se prépare tranquillement.

Je plonge avec Thierry et Christian. Thierry à l’air confirmé, il a aussi sa déco, Christian plonge au Nitrox, sur les conseils d’Olivier.

Troisième indice : Christian nous demande de faire un briefing, comme un petit N2, pourtant il est N3, depuis 2 ans (mais seulement 25 plongés depuis sa certification). Et il a des réflexions à la PADI. Drôle de formation.

On se jette à l’eau. 15°, l’eau est trouble, visibilité 10 mètres maximum. Et tout se confirme : la plongée se sera pas sympa.

Dès le début je me rends compte que je suis mal équilibré. Mon bloc principal est trop haut et avec ma pony en travers du corps, je penche vers l’avant et je vais passer ma plongée à tenter de rester horizontal. Pénible.

Très vite je me rends aussi compte que les accessoires ne sont pas idéalement placés et je vais régulièrement chercher mon manomètre et ma torche. Énervant.

La plongée se passe, on tape 40m, la saturation s’installe. Avec mes deux gaz, je ne monte pas trop dans la décompression : 8 minutes au maximum. On croisera un poulpe, quelques petites murènes, un denti sur le tombant. Pas exceptionnel mais sympa, malgré le froid.

Quelques contrôles au cours de la plongée, Thierry et moi avons la même déco, Christian un peu plus mais c’est normal.

Après 40 minutes on se rapproche de la côte pour terminer la plongée. Et là le bordel continue. Je vois Christian sortir son parachute, je me dis que je vais tirer le mien aussi pour m’entrainer. Impossible de le détacher de ma plaque dorsale. Même Thierry n’y arrivera pas. Configuration matérielle nulle : je suis vraiment très mécontent de mon organisation. Je savais qu’elle ne serait pas parfaite, mais à ce point …

Et soudain je vois Christian sans détendeur en bouche !! Une demie seconde de panique. Panne d’air ? Non … je vois cet abruti faire une apnée pour utiliser son détendeur principal pour remplir son parachute. Je lui intime de reprendre son détendeur et je lui gonfle son parachute avec mon octopus.  Et tout ça en faisant le yoyo entre 9m et 3m avec lui. Je finirai avec un début d’essouflement. N’importe quoi. Il a eu son N3 dans un baril bonux, ce mec.

Une fois le problème du parachute réglé il nous annonce 11 minutes de déco. Mais quoi !!! Il m’en reste 3, et 5 pour Thierry. Mais d’où il nous sort ce chiffre ? On vérifie de visu sur son ordinateur. Si, si. 11 minutes. Ballotés par la houle dans 4m d’eau à 15°, on attendra …

Sortis de l’eau à l’autre bout de la côte par rapport au bateau. Et le parachute de Christian qui ne tient pas l’air en surface : avec la houle le bateau ne nous voit pas. On attendra 5 minutes, tout en secouant le parachute dégonflé avant qu’ils ne nous repèrent, secoués dans des creux d’un mètre.

J’ai passé la pire plongée de mes souvenirs : équilibre instable, matériel mal placé, câbles mélangés. Un cauchemard. Je n’ai quasiment pas profité de ma plongée. 59 minutes à ne penser qu’au matériel. Il faut que je revoie toute ma configuration.

Mais j’ai tout de même été mouillé et on est sortis et rentrés sous le soleil. Et ça n’a pas de prix 🤪.

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