Bis repetitae

Ce matin, on refait la même qu’hier soir avant de repartir vers le sud.

J’ai tous les sinus encombrés parce que j’ai pris froid à cause de la clim. Chiotte ! J’espère que ça ne va pas compromettre mes plongées. On se jette à l’eau, dans le grand bleu, avec très peu de courant, mais pas de pélagiques en vue. Histoire de saturer un peu je fais péter les 30 m, maximum permis ici (je triche un peu : 30.7). Les oreilles ont un peu de mal à s’équilibrer, mais ça passe finalement. Puis on remonte s’accrocher au récif pour la séance de télévision matinale. On voit passer quelques carangues, toujours des tonnes de poissons papillons mais pas de gros.

Après deux déplacements pour tenter de trouver des requins, les voilà ! Trois bons gros requins gris de récif. Ils s’approchent, par passages successifs, jusqu’à 4 m environ, très visibles dans la lumière du matin. Waouuu ! On décroche pour effectuer le palier de sécurité et le courant nous pousse dans le bleu, le récif s’éloigne. Quelle sensation de flotter entre deux eaux, dans la clarté du matin, avec pour seul horizon …. rien ! Dix mètres, huit mètres, cinq mètres. Je sens une présence et Ahmad me montre du doigt et montre sa tête. Je me mets sur le dos et je vois, à cinquante cm de moi un poisson chirurgien qui joue dans mes bulles !

Je tends le bras et je l’effleure. Ce n’est qu’une fois remonté à bord que j’apprends son nom et la raison de cette dénomination : entre ses écailles se trouvent une multitude de petits rasoirs très coupants … Désormais je ferai attention !