T’as compris comment ça marche, ou pas ?

Tu te jettes à l’eau, tu coules à vingt mètres dans le bleu, tu cherches le récif, tu rejoins les trente mètres, tu t’accroches au balcon pour le film, et quand vient le moment, tu lâches tout et tu fais le boulet de canon.
Facile, non ? 😁
Moins de courant qu’hier, le récif est plus facile à rejoindre. Je m’accroche à trente mètres et quelques pointe blanche sont là. Et puis on voit apparaître à droite une masse sombre au loin. La visibilité est très bonne et la masse devient vingt-cinq ou trente requins, quasiment tous des jeunes de moins d’un mètre, avec quelques gros.
Ça ressemble à la sortie scolaire du samedi pour découvrir à quoi ressemble un plongeur. L’un des petits passe à deux mètres de moi, il a un bout d’hameçon à la commissure gauche. Trop gourmand, hein ?
Même plongée qu’hier, je décroche à une minute de rentrer dans du palier. On remonte en peu pour continuer à regarder.
Enfin on décroche complètement, on se met au milieu du canal et … boum, c’est parti pour vingt-cinq minutes de dérivante au galop. Bras écartés, pieds joints, je plane à l’horizontale dans dix mètres d’eau à trente degrés.
Youhouuuhouuuu !!!
On sort de l’eau à soixante-trois minutes, une de mes plus longues plongées. L’équipage remonte notre matériel sur le bateau, le rince et l’étend. Quel service ! D’ordinaire chacun s’occupe de son propre matériel.

Ensuite c’est parti pour quatre heures de navigation pour rejoindre notre point de départ : Malé.