J’ai failli attendre, dis donc !
Aujourd’hui la météo est mitigée, j’ai pris une averse en arrivant sur Marseille, mais le bord de mer est sec.

Je retourne chez Archipel et Sébastien nous emmène sur Riou, à la pointe de Caramassaigne.

Je plonge avec Kjeld (prononcer ‘Kel’), un danois qui parle un français parfait. J’apprendrai à la fin de la plongée qu’il est en France depuis quarante ans, le viking !
Le bateau est plein de parisiens, on ne les attend pas et on se jette à l’eau les premiers. On sait d’avance qu’il va y avoir du courant. J’avais pris ma pony pour la tester : le manomètre annonce zéro alors que le détendeur délivre du gaz. Mais avec l’emport supplémentaire je vais être peu hydrodynamique et je vais avoir du mal dans le courant. Tant pis, elle reste à bord.
Au lieu de faire le tombant contre la roche, comme je l’avais fait avec Nicolas (voir Étanche. Test un.), on lui tourne le dos et on prend vers le large : le fond à cinquante et le plateau à trente au retour.
Kjeld prend le temps pour descendre. Il plonge sans cagoule malgré la température (c’est un viking !) et avec un bi de vingt litres.


On atteind le fond à cinquante au bout de quelques minutes et on profite des gorgones immenses.

Une fois au fond c’est un sprint. Mon binôme palme, palme, palme, … On dirait qu’il a un rendez-vous en surface. Je prends tout de même mes photos. Kjeld dégote chapon et murène mais il ne s’arrête même pas pour regarder !


J’affine un peu ma stabilisation pour les images mais il y a toujours du flou.
Très vite, à cause de la course et du courant j’ai consommé la moitié de ma bouteille. J’ai pris un douze litres au lieu de quinze. Je n’avais pas prévu de taper de la profondeur.

Sur le plateau je remonte dans les quinze mètres pour garder un peu d’air : j’ai sept minutes de palier à faire. Le courant est très changeant mais on a retrouvé la roche de l’île et c’est plus calme. Je termine mon palier et Kjeld souhaite ajouter les trois minutes optionnelles. Bah, il me reste de l’air et je suis en étanche. On peut 😁.
On sort à trente mètres de la bouée et du bateau. Qui se barre alors qu’on s’en approche ! Il doit y avoir des parisiens perdus à la pointe à cause du courant. On s’accroche à la bouée et on va poireauter vingt minutes. Ils se sont tous fait embarquer !!
Je profite pour faire quelques photos de la côte avec mes palmes (c’est stylé) et papoter avec mon binôme.

J’avais laissé mon téléphone à bord : j’ai la trace des perdus en mer. Certains ont glissé jusqu’au sud-est vers les impériaux. C’est ça, les plongeurs de l’intérieur. Ca plonge en fosse dans une piscine et une fois en mer ça découvre la vraie plongée 😂.

Fait rarissime je remonte sur le bateau avec moins de quarante bars. Bouteille quasiment vide.
Une fois au port, je teste ma pony avec un détendeur prêté par Nadège. Bilan : mon manomètre est mort. J’ai quatre-vingts bars dans la bouteille.