Et de trois. Ce sont un peu les moyades locales.
Retour à Garajau. C’est la plongée où tout le monde veut aller. Je fais, comme ce matin, binôme avec Clive. Ricardo sera avec les débutants et nous deux, profonds. A la française, peinards, ça me va.
J’aimerais voir une raie papillon. La suite montrera que non, pas aujourd’hui.
Il y a un peu de courant en surface, on se tracte à la main jusqu’à la bouée. Je descends le dernier, le long du bout. A dix ou douze mètres, plus de courant. Je lâche tout. Paf. Premier au sable 😁.
Ricardo reste dans les vingt mètres avec les deux jeunes pendant que Clive et moi on saute le surplomb et on coule à vingt-huit.
Un premier mérou. Un peu méfiant, il ne veut pas me laisser venir à moins d’un mètre. Sur le sable une grosse femelle. Très calme. Je l’approche sur son côté droit, perpendiculairement pour qu’elle me voit bien. Apnée. Je suis à moins d’une longueur de bras. Aucun mouvement. Je la caresse du dos de la main sur toute la longueur. Musculeux. Mais le contact est doux. Merci.
Sur le sable, j’ai beau regarder partout, pas de traces de raies. On ne peut pas toujours avoir tout en même temps.
Il y a un très gros ban de demoiselles orangées. Je me mélange à elles, je suis sur la tranche et je les regarde se promener dans le courant qui nous emporte. Merci.
On remonte le long des roches, en fouillant. Murène avec ses crevettes nettoyeuses. Anémones géantes, elles aussi avec les crevettes nettoyeuses.

On retrouve les autres. Ils ont trouvé une petite murène.
On promène encore un peu puis Ricardo nous fait signe qu’il emmène les jeunes au palier et qu’il revient. Un mérou passe comme une flèche, revient, se frotte sur le sable, sur son flanc gauche et puis droit. Autonettoyage !
Ricardo revient et on grenouille encore tous les trois sur le haut des cailloux. Un mérou est là, le museau contre une roche. Je n’en avais jamais vu dans cette position. On dirait qu’il fait la sieste. Je tente de l’approcher mais très vite il monte sa crête. Je recule, il baisse la crête. Le message est clair. On s’éloigne.
Et puis Clive annonce soixante dix bars. Il consomme à peine plus que moi, j’ai quatre-vingts. On remonte doucement. Tout est bleu autour de moi, sauf le fond, brun noir, à cause du sable.
Il y a un peu de houle en surface, je suis gentiment balloté avant de remonter sur le bateau.
Belles rencontres sur ce spot. Merci.
Encore deux plongées demain et ça sera fini.