Non, mais allo quoi !
Et c’est parti pour une épave, le Pronto. Un bateau de transport d’eau vers l’île de Porto santo qui, il y a un siècle, n’utilisait pas de techniques de désalinisation de l’eau de mer.
La mer est toujours calme, le ciel est nuageux mais il y a du soleil. Une minute de bateau et on est sur site. On ne sera que trois sur le site. Génial.
A la flotte et on descend. J’adopte la technique dite “du caillou qui ne sait pas nager” 😂 : je purge la stab et mes poumons et paf. Trente mètres direct. Freinage impeccable, grosse maîtrise du gonflage, merci les cours du niveau quatre. Je constate que je ne ressens rien dans le dos. Et ben voilà, il suffit de ne pas traîner entre deux eaux et tout baigne !
On arrive sur l’avant, l’ambiance est un peu fantomatique à cause du sable. A Madère pas de sable blanc, il est gris ou noir.
L’épave n’est pas très longue, je frôle le sable et j’arrive rapidement vers arrière, seul. Un gros mérou est dans la cale. Puis un second apparaît.
Le reste de la cale est rempli de petit poissons orangés que je n’ai pas encore identifiés. Sous une tôle, un Bernard l’ermite, je passe un peu de temps à le regarder traîner sa coquille. Ricardo me montre deux murènes tigres. Je n’en avais jamais vues. Elles ont plus de dents que les autres.
Puis je termine le tour du bateau.
Je prends alors un peu de hauteur pour refaire un tour, au niveau du pont. Une fois encore quand j’arrive au niveau de la poupe, je tombe sur un mérou, mais sur le sable cette fois, pas dans les cales. Je me pose et je le regarde. Il fait pareil.
Ricardo arrive et me demande où j’en suis côté saturation. Je n’avais pas surveillé, en France je suis large sur une plongée comme ça.
Trois minutes avant palier. Il faut remonter. Il me reste cent-vingt bars. Dégoûté, j’aurais pu rester presque dix minutes de plus.
Un peu de courant à la remontée, on saisit l’amarre et on fait le drapeau pendant trois minutes au palier et mon dos ne me parle pas. Je me régale !
Trente minutes. Frustré mais très belle plongée.