Je fais coup double.
Ce matin je change de structure car l’atelier de la mer a un compresseur oxygène : je vais plonger au nitrox et je vais faire gonfler ma pony qui était vide.
Je serai accompagné de deux autres niveau trois. Sébastien, fraîchement diplômé du mois de juin, et Romain.
On est tous les trois au Nitrox mais ils emportent quinze litres alors que j’ai décidé de prendre un douze litres. On ne pourra pas aller plus bas que quarante mètres à cause du nitrox, autant ne pas emporter du lourd. Romain a une Gopro, on devrait avoir des images.
On fera les moyades, une fois encore. C’est plein de poissons mais je me lasse un peu, à force.
Prêt le premier, je me jette au frais, je palme pour aller à l’avant du bateau attendre les deux autres et après quelques coups de palmes tranquilles, je m’aperçois que je n’ai pas gagné un centimètre. Oh, oh, il y a du courant ce matin !
Les deux autres arrivent, on plonge sur le plateau dans six mètres d’eau et on va contourner l’île par la gauche.
Les dix premières minutes ne seront que lutte contre le courant et tentatives de protection dans les canyons. Il y a un très fort courant de face !! On croise tout de même une murène dans son trou.
Au bout de quinze minutes je regarde mon manomètre : cent quarante bars alors qu’on n’est encore qu’à quinze mètres. Je me dis que je vais être le maillon faible, côté consommation. Mais Sébastien signale cent vingt bars, alors qu’il a quinze litres. Il consomme, le cochon. Finalement c’est bien d’être un petit gabarit ! 😁
En dessous des vingt mètres, plus de courant. On visite le tombant et ses magnifiques gorgones.
On croise une vie nombreuse : mérous, dentis, mostelles, des barracudas dans le bleu, des castagnoles (je verrai une foule de juvéniles, bleus électriques, autour d’un mérou : c’est disco !)
On remonte tranquillement car les autres vident leur bouteille plus vite que moi. Une fois la pointe sud de l’île passée le courant est dans notre dos et, dans les quinze mètres, on fera une petite partie en dérivante. Trop bien mais rien de comparable avec les Maldives (voir Classe verte). Je passe au dessus d’un gros mérou, tellement indifférent qu’on va se frôler ! Première fois que je passe si prêt d’un mérou !
On finira sous le bateau (d’autres se feront emporter par le courant et on devra aller les repêcher), à barboter et fouiller dans les cailloux pour vider ce qui reste dans la bouteille. En allant voir une mostelle dans un trou, je dérange un chapon tellement bien camouflé que je ne l’avais pas vu. Il me file sous le ventre et entre les bras !!
Un joli ban de corbs et on décide qu’il est temps de terminer, Sébastien arrive à la réserve.
Finalement Romain sortira peu de photos exploitables.
Il y aura quand même une belle photo de moi en fin de plongée, juste sous le bateau 🤩
Waouh ! 🥰 Sympa! 👍