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Après le boulot

C’est l’heure de se mettre à l’eau

17h00. Je quitte la maison et je file vers le port. Quarante-cinq minutes pour faire dix kilomètres. Je hais les touristes.

On embarque et on file vers la pierre de Cassis, un spot profond au bout des îles de Riou.

Je plongerai avec Gérald, niveau trois et scaphandrier. Ferronnier dans le civil, il passe trois mois par an en antarctique pour faire des plongées (soudure et manutention) pour le CNRS.

Il m’explique qu’il consomme beaucoup d’air. Pas grave, on a pris un bloc de quinze litres, il ne devrait pas trop pénaliser la plongée.

L’eau est bonne. Vingt-et-un en surface, j’ai repris ma semi-étanche. Même pas froid 😁.

Pas de douleur dans le dos vers cinq mètres. Elle se manifeste plus bas, entre dix-huit et vingt mètres. Bon.

Descente rapide pour aller toucher les quarante sept mètres. Il fait frais, dix-sept degrés, je sens la pression. Je suis bien.

En bas, les gorgones bleues sont nombreuses, belles et toutes ouvertes. On commence notre remontée doucement le long du tombant. Peu de vie. On passe sous le promontoire, je me mets sur le dos et je passe en apnée pour ne pas polluer ma vision par mes bulles.

Une fois sur le plateau, tout est couvert d’algues brunes encore une fois.

Au bout de quinze minutes Gérald m’annonce cent-dix bars. J’en ai cent-cinquante ! A ce rythme encore un quart d’heure et on sort de l’eau !

Je remonte encore pour qu’il consomme moins, on se promène le long du tombant dans les douze, quinze mètres. Et là il y a de la vie. Les mérous apparaissent en dessous de nous : j’en verrai jusqu’à cinq en même temps.

Un ban de petits barracudas, une dizaine seulement. Leurs rayures sont à peine marquées. Des juvéniles? Quelques anthias oranges.

Une arche où on peut tout juste passer la tête. Marrant.

Soixante-dix bars. Cent-vingt pour moi. On grenouille dans quelques mètres pour rester sous l’eau sans trop consommer.

Cinquante bars. Je fais surface discrètement pour situer le bateau puis je replonge. On fera surface tous les deux juste sous l’échelle. Ça fait classe mais on a triché 😆. Cinquante minutes mouillés quand même. J’aurais pu rester encore au moins quinze minutes de plus en bas. Gérald consomme vraiment beaucoup.

On rentre dans le soleil couchant et l’apéritif nous attend au port.

Il faut que je m’occupe de mon masque : même avec les verres correcteurs je vois légèrement flou l’écran de mon ordinateur.


L’album complet est ici


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