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Étanche. Test un.

Il va falloir que je m’entraîne, ce n’est pas gagné.

Il fait un temps parfait pour le premier test de mon étanche : soleil, vent faible et température de l’eau assez froide. 15° !

Nous voilà partis, mon cousin et moi, pour une plongée ensemble.

J’ai pris une bonne paire de chaussettes (!) pour avoir les pieds au chaud. Sinon ça sera maillot de bain et tee-shirt sous la combinaison. Je tente une solution simple.

La pointe de Caramassaigne, tout au bout de Riou, nous attend. J’avais déjà fait une plongée au même endroit en mars lorsque Florence était venue sur le bateau (voir Reportage photo)

Nicolas est niveau deux, on sera donc limités à vingt mètres. Parfait pour ce test. On fait une petite photo avant. On a le sourire !

Traversé mouvementée, il y a un peu de houle et on prend quelques paquets de mer. Nicolas est mouillé. Moi je reste le corps au sec 😁

Une fois sur site, on s’équipe et on se jette à l’eau. C’est tout de même inhabituel : mon cerveau s’attendait à sentir le froid pénétrer et … rien. J’ai lesté ma configuration à quatre kilos mais j’ai l’impression que je ne vais pas pouvoir descendre. Pourtant une fois la stab et les poumons bien vidés ça se passe bien : je coule doucement.

Je dois gérer en même temps : mes sensations, mon équilibre, ma nouvelle combinaison, compenser mes oreilles, m’orienter pour trouver le tombant dans une faible visibilité de dix mètres, vérifier que Nicolas est là et que ça se passe bien. Impossible avec cette combinaison que j’apprends à contrôler et que je dois surveiller particulièrement.

Arrivés dans les dix mètres je fais rentrer un peu d’air dans la combinaison pour équilibrer. Je continue à couler. Un peu plus d’air. Encore un peu. Bon je commence à remonter. Et là … même purge ouverte sur la combinaison l’air ne sort pas. Je me sens remonter de plus en plus sans pouvoir évacuer l’air.

Merde, merde, merde ! Si je ne fais rien je vais remonter jusqu’en surface trop rapidement. Ça craint. Je réfléchis vite et la seule solution que je trouve est de lever le bras gauche et d’évacuer l’air par la manche. Ce qui a pour effet immédiat de stopper ma remontée et … de faire entrer un peu d’eau froide dans la combi. Peu, mais suffisamment pour mouiller instantanément mon tee-shirt.

Pour le côté étanche, tu repasseras.

Un problème réglé : pour cette fois, je ne vais pas utiliser mon vêtement pour la flottabilité. Je ferai à la stab comme d’habitude. Sinon je vais passer mon temps à m’en occuper pour être certain de ne pas me mettre en danger et ça va pourrir la plongée de Nicolas.

Ensuite je gère mes oreilles, je trouve l’ouest et on arrive au tombant. Nickel.

Un signe à Nicolas. Il va bien. C’est parti pour la balade. Curieusement, même avec le tee-shirt mouillé, je n’ai pas froid. C’est vraiment trop cool.

Je demande sa consommation à Nicolas : cent cinquante bars. Seulement cent trente pour moi. Ce qui prouve un peu de stress lors des premiers instants. J’ai surconsommé.

On va longer le tombant main gauche. Une première rencontre avec une baudroie ! Je ne crois pas en avoir jamais vu lors de mes plongées. Je trouve une murène et on va rencontrer plusieurs mérous dans les éboulis. L’un d’eux est un mâle. Très gros. Il est là avec les femelles, plus petites.

Nicolas signale qu’il n’a pas froid. Parfait.

Des castagnoles en grand nombre. Au bout de trente minutes on fait demi tour. On croise les autres palanquées qui étaient parties de l’autre côté. On ira presque jusqu’à la pointe. Encore quelques mérous le long de la paroi et une autre baudroie. Les gorgones, jaunes et bleues, sont petites mais très belles.

Soixante dix bars. Fin de plongée. Je constate que Nicolas a froid. On remonte dans les dix mètres, on s’éloigne de la paroi, je tire mon parachute. Je prends plein nord, on ne doit pas être loin du bateau. Au bout de quelques minutes l’échelle apparaît. On termine la plongée sous le bateau. Trop fort !

Sur le bateau, Nicolas est frigorifié, il mettra du temps à se réchauffer. Et moi je commence à avoir l’eau du tee-shirt qui ruisselle dans la combinaison. J’ai un peu froid alors je gonfle ma combinaison. Hop, au chaud.

Une fois au port, sous le soleil, même torse nu il fait super bon. C’est bientôt l’été.

Une belle plongée, on s’est régalés tous les deux, malgré les petits désagréments à cause de l’eau froide. J’attends maintenant fin juin pour retenter une nouvelle mise à l’eau en étanche et mieux comprendre comment utiliser ce nouvel équipement !

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