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La colère des Dieux

L’horizon est bouché.

Plongée 23. Site : Jay’s spot.

La nuit tombe rapidement, il est temps d’aller plonger !

On prend nos torches, un petit briefing rigolo par Karlos (il n’y a pas à dire, l’humour anglais, moi ça m’éclate) et on se jette à l’eau.

Mise à l’eau dans le noir presque complet. On coule dans les quinze mètres et on fouille le récif.

Rien.

Pas un poisson. Le récif est vide ! Les coraux, remplis de clowns et de dominos le jour, sont déserts. Tous les poissons sont déjà au pieu, plus profond dans la baie. On croise quand même deux ou trois retardataires. Un poisson ange ici, un poisson ballon là.

Le truc c’est de balayer le récif avec la torche et de voir quand la lumière reflète des … yeux ! Pas ceux des poissons car il n’y en a quasiment pas. Ceux des crevettes !

Elles sont presque aveugles alors ça ne leur fait pas grand chose. J’éclaire un grand corail et je vois des tas d’yeux. Je m’approche : les crevettes sont bien là, minuscules, trois ou quatre millimètres, orange, accrochées par ci, par là. J’en verrai aussi sept ou huit au fond d’un corail en forme de gros bol.

Soudain toute la mer s’éclaire. L’eau est verte pâle, je vois les cinq autres plongeurs autour de moi. Puis tout redevient noir. Et … boum ! Un coup de tonnerre, assourdi par l’épaisseur de l’eau. L’orage qui était sur Khao lak arrive en mer, on est juste en dessous. On va subir quatre ou cinq éclairs. On est bien, à l’abri sous l’eau 😁.

Lukas tombe sur un joli nudibranche marron, accroché au corail.

La plongée se termine. Quarante cinq minutes dans le noir. Ma lampe éclaire la surface qui est piquée de points. Il pleut. Et  fort.

On fait surface. Darryl ne peut s’empêcher de faire la blague classique : “Oh non, il pleut, on va être mouillés” 😅

L’annexe vient nous chercher et nous tend un bout de corde. On est tractés dans l’eau, sous la pluie battante, jusqu’au bateau.

Plonger de nuit, j’avais déjà fait. Plonger sous la pluie, j’avais déjà fait. Les deux en même temps plus un orage, jamais.

J’adore, c’est tout simplement intense.

Demain on retourne sur Richelieu, je vais encore en prendre plein les mirettes. Mais j’ai déjà bien écumé la mer d’Adaman.

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