Ou comment se faire des amis
On est reparti dans l’arène. L’ambiance avait changé car un autre bateau était arrivé et avait largué un tube de nourriture pour attirer les requins.
A 4m sous ce bateau tous les requins du coin, nourrice comme de récif, étaient en train de se battre pour trois bouts de je ne sais quoi. Les nourrices plus que les autres d’ailleurs. Eux d’ordinaire si placides …
Une fois le tube remonté tout est redevenu plus calme.
Un bébé nourrice a commencé à faire le tour des plongeurs, à fleur de sable. Je me suis allongé et il s’est approché. A toucher mon bras, bouche ouverte. J’ai effleuré sa peau. Rugueuse mais douce en même temps. Dingue !
C’est à la fois merveilleux et triste. Merveilleux car ils sont tellement proches qu’on peut avoir un vrai contact. Triste parce qu’ils viennent quémander leur nourriture à l’homme.
Le gros mérou brun s’approche aussi mais même après plusieurs minutes il ne me laissera pas approcher à moins d’un mètre.
Les gros requins tournent et sont de plus en plus proches. Gros, comme petits, osent passer à un mètre de nous.
L’un des gros requins a une cicatrice rouge à la commissure gauche. Très identifiable : c’est Marvin, qu’on avait déjà vu à la première plongée. C’est un habitué des lieux. Il y en a un autre qui a une marque sur le dos. Je le reverrai à la prochaine plongée.
Waouh