Le Wildcat (F4F Grumman) m’attend.
Aujourd’hui c’est le top : une nouvelle épave m’attend, avec Alain et Michel.
Une palanquée saute avant nous, elle me gâchera un peu l’arrivée au fond : ses bulles cachent partiellement la vue d’ensemble lors de la descente et je n’aurai une vue globale qu’à la remontée.

On se jette et on coule directement. Je gère bien mes oreilles et je coule comme une pierre. Pas de narcose. Descente par-fai-te !
On arrive sur l’arrière, le phare déjà allumé (2 minutes de descente, j’ai eu le temps), la visite commence.
L’aile droite n’abrite personne en dessous mais, au dessus, au milieu des concrétions, je trouve un bébé chapon, à peine long comme mon index. Je le touche, à peine s’il bouge. Trop mimi !
Je fouille le fuselage, deux gros congres s’y trouvent, juste derrière le siège. A l’avant, dans le moteur, un gros chapon posé.
Sous l’aile gauche, rien. Dans la queue, un autre congre.
Tout est concrétionné, il y a des jaunes, des rouges qui éclatent dans la lumière. Je refais un tour, jette encore un oeil sous les ailes, la tête en bas (merci l’apesanteur) et je vois Michel, au dessus de la roulette de queue.

Il me fait signe que la plongée se termine. Je plante mon ordinateur dans le sable : 52,9 m. Équivalent de 21 étages sur terre !
Mon ordinateur indique 11 minutes de remontée. A ces profondeurs là on sature très très vite.
On entame la remontée rapidement jusqu’à 30m et je prends un regard sur tout l’avion.
Mon ordinateur n’aime pas trop cette ascension rapide et il sonne comme un réveil matin mais sortir des grandes profondeurs rapidement évite de trop saturer, sans risques.
2 minutes de palier vers 7m, 8 vers 4m dans une eau à 23°. Un vrai bain !
Ces plongées très profondes sont toujours trop courtes, le recycleur serait la solution pour rester largement plus …