Ce soir, après le travail, pour me détendre, une plongée profonde !
Construit trois ans avant la première guerre mondiale, le Miquelon appartient alors à la compagnie “La Morue Française”.
Le cinq octobre mille neuf cent dix-sept, il quitte Marseille et il entre en collision avec le vapeur Balkan. Le Miquelon sombre immédiatement mais sans faire de victimes.

Abordage du cargo, situé dans la rade de Marseille, par cinquante mètres de fond.
Il fait bon, l’eau est à vingt cinq degrés en surface, seize au fond. Je plonge avec Alain, vieux briscard du club.
Le Miquelon apparaît dès les trente cinq mètres. J’allume ma nouvelle torche et je profite des énormes bans d’anthias oranges, qui sont partout autour et au dessus du bateau.

Inutile d’aller taper les cinquante et un mètres, on plane entre quarante-huit et quarante-cinq autour de la coque.
On remonte sur le pont, je découvre les dizaines d’obus et le canon, dans le faisceau de ma lampe, qui font le mystère de ce cargo civil.
Il y a de nombreux trous et on peut voir à l’intérieur des cales. Certains verront un énorme congre. Moi pas.
Voilà quinze minutes que nous sommes au fond et mon ordinateur indique déjà onze minutes de palier à venir, il est temps de partir.
On remonte le long du mouillage. Je suis super bien équilibré et je remonte tranquillement, juste en gérant mon volume et sans palmer. L’expérience des plongées profondes qui rentre !
Pendant la remontée, je charge encore un peu en azote et ça monte jusqu’à treize minutes de palier.

Palier en grappe : neuf plongeurs dans un mouchoir de poche.
Je me fais une réflexion pendant le palier : je n’ai jamais fait la moindre narcose sévère lors des profondes que j’ai pu faire. Je suis probablement peu sensible. C’est cool.
Temps total : trente-six minutes, de bonheur total.
On recommence mercredi prochain ?
Album complet : ici